Si nous sommes sincèrement convaincus que les valeurs martiales, mais surtout humaines, qui nous sont enseignées au Dôjô nous sont bénéfiques, alors il n’y a qu’un pas pour faire du monde entier notre propre Dôjô. Ce pas, c’est celui que nous faisons en franchissant le seuil de la porte du Dôjô, quand nous retournons chez nous.

Cela ne se fait pas tout de suite, et pas aisément. Mais il arrive un jour où l’on ressent une contradiction entre notre attitude à l’intérieur du Dôjô et celle de l’extérieur. Ce jour-là, une chance nous est donnée de nous harmoniser.

Certaines valeurs, par trop martiales, peuvent bien sûr être traduites est adaptées. Au Dôjô comme à l’extérieur, le fait de se cogner la tête en se relevant est une erreur de Ma-ai (distance) ou de Zanshin (état d’éveil). Perdre son sang-froid est une faute grave dans un Dôjô : une leçon à retenir pour la vie de tous les jours.

Pascal Krieger, Ten Jin Chi, p. 84

Photo : Dragon gardant l’entrée du sous-sol du Dôjô de Brooklyn Aikikai. Il rappelle à tous que le plafond y est bas et qu’une blessure à la tête est vite arrivée…Be Here!