Les débutants

Initiation

Au tout début de la pratique de l’aïkido, chaque débutant reçoit les premières explications concernant le fonctionnement du dojo et le comportement à respecter dans celui-ci. En particulier, il est informé comment porter le keigogi, comment entrer et sortir du dojo ou du Tatami, et comment saluer ses partenaires avant chaque exercice. Le débutant commence l’aïkido en apprenant ce qui est à la base de la pratique comme la préparation à l’entraînement – concentration, respiration, mouvement du corps, chutes – les déplacements, les premières attaques et techniques simples. Ces toutes premières bases peuvent être apprises, au sein du Ryu Seki Kaï, lors des cours habituels; les pratiquants plus avancés apportent alors au débutant un soin particulier. Après une certaine période, le débutant s’inscrit alors comme pratiquant régulier. Les plus avancés « prennent en main » les débutants avec patience, gentillesse, attention et précision pour les amener progressivement à une pratique plus intensive et leur faire percevoir la nature et le sens de l’aïkido. Durant l’exercice, le moins avancé invite un partenaire plus avancé; en effet, il est utile d’aller chercher la connaissance là où elle se trouve. Cependant, au début, il arrive que certaines personnes se sentent un peu perdues. C’est le rôle des plus anciens d’éviter cela. Un débutant, ou une nouvelle personne, doit être accueilli spontanément mais peut également en tout temps solliciter les plus avancés. Personne ne devrait rester isolé au bord du tapis. Allez les uns vers les autres…

 

Le salut

Debout (tachi waza), on se penche légèrement en avant avec le buste et on se redresse. Ce salut s’emploie en invitant un partenaire et quand on le quitte. Ce même salut s’exécute, un peu plus profondément, quand on pénètre dans le dojo ou en sortant. Un salut plus profond encore s’utilise aussi en laissant glisser les doigts lentement jusqu’aux genoux ; plus respectueux, il est réservé à un enseignant de rang élevé, à un Shihan ainsi qu’aux invités particulièrement remarquables. En position de seiza (à genoux), on se penche en avant avec le buste en laissant glisser les mains jusqu’au sol, main gauche puis main droite en s’adressant à une personne, les deux mains simultanément en face du kamisa. On se redresse calmement en commençant par la main droite. Comme debout, la profondeur du salut varie. Quand on salue un professeur, on s’incline le premier et on attend que cette personne se soit redressée pour le faire à son tour.

 

 

Place des élèves

Le Shinden se trouve à l’opposé de l’entrée. C’est un autel légèrement surélevé où se trouve en général un bouquet de fleurs. Le mur de l’autel, appelé kamisa, est orné d’une calligraphie et d’une photo de Morihei Ueshiba, fondateur de l’aïkido. Placé en face du shinden, la partie droite du dojo est la plus honorifique. C’est seulement au début et à la fin du cours que tous les élèves se mettent en une ou plusieurs lignes en face du kamisa et en respectant les grades et l’ancienneté de chacun; les débutants à gauche, ensuite les moins gradés, les plus gradés et, tout à droite, les personnes de haut grade.

 

Grades

Les débutants sont classés en 6 catégories, les kyu. Un débutant est d’abord mu kyu (sans grade), puis il passe les examens du 5ème au 1er kyu. Ensuite viennent les grades de dan. Le 1er dan confirme seulement à l’étudiant qu’il a bien accompli le cycle de préparation; il est au début de percevoir ce qu’est l’aïkido, tout commence …

 

Equipement

Pour l’exercice on porte un keigogi (ou kimono). Ces vêtements, veste et pantalon, peuvent être indifféremment ceux du judo, du karaté ou du kendo à condition qu’ils soient blancs et en coton. De préférence, choisir une veste sans couture longitudinale au milieu du dos. La veste est fermée à la taille par une ceinture (blanche pour les débutants, noire à partir du 1er dan), le revers gauche venant couvrir le droit. Le keigogi peut être porté sans sous-vêtement; les femmes portent toutefois un maillot de corps et/ou peuvent ajouter un lacet de manière à éviter que la veste ne s’ouvre sur la poitrine.

Le hakama, sorte de jupe-culotte indigo ou noire à 7 plis, est porté après quelques années de pratique. Il n’est pas une marque de grade mais simplement un vêtement traditionnel porté par les pratiquants des disciplines relevant de la tradition chevaleresque japonaise. Les critères d’attribution varient selon les dojos.

Les tatami zori (sandales) sont indispensables. Japonaises ou de toute autre origine, elles permettent de se déplacer à l’intérieur du dojo et sont réservées exclusivement à cet effet.

En ce qui concerne les armes, le pratiquant devrait posséder un bokken (sabre en bois, substitut du katana), un jyo (bâton, généralement en chêne blanc) ainsi qu’un tanto (poignard).

 

Hygiène

En entrant dans le dojo, il convient de se déchausser et de mettre des sandales pour se déplacer. Afin d’éviter la transmission de germes pathogènes, il est important de se laver les mains et les pieds avant de monter sur le tapis et de porter un kimono propre, de manière à ne pas indisposer ses partenaires. Pour éviter des blessures, les ongles des mains et des pieds doivent être coupés courts et les pratiquants se dépouilleront de tout bijou, collier, montre etc.

Nettoyage du dojo

Traditionnellement, les pratiquants cherchent à venir le plus tôt possible avant un cours afin de nettoyer et ranger le dojo, lieu commun et de vie ; il en sera de même après l’exercice. Le dojo doit être bien aéré, les tatamis bien calés pour éviter les accidents. Avant chaque cours, il est nécessaire de passer le plumeau sur toute la surface des tatamis. Périodiquement, il faut désinfecter le tapis en passant une serpillière trempée dans de l’eau et un produit désinfectant. Le ménage plus profond du dojo se fait régulièrement une fois par semaine, à la fin du cours et par toutes les personnes présentes. A cette occasion, les vestiaires, les toilettes, les allées et le shuzo (coin bar) sont nettoyés et l’aspirateur passé partout.